Publié dans Politique

Travaux routiers à Nosy Be - Le Président intransigeant sur les normes

Publié le vendredi, 04 novembre 2022

Le Président Andry Rajoelina et son épouse sont, depuis hier, à la tête d’une délégation dans le cadre d’une visite officielle sur l’île de Nosy Be. Au programme de cette visite, l’inauguration de plusieurs infrastructures ainsi qu’une rencontre avec la population de l’île aux parfums. Dès son arrivée, le couple présidentiel a procédé à l’inauguration de l’axe de 24km reliant Fascene, en passant par Andilana jusqu’à Madiro.

 

Le financement des travaux provient de la Banque mondiale via le projet PIC ou Pôle intégré de croissance. Dans son discours, le Président a souligné que l’objectif est de faire de Nosy Be une vitrine en matière de tourisme. Actuellement, l’aéroport de Nosy Be accueille 13 vols internationaux qui amènent 1500 touristes par semaine. « Dès leur arrivée, les routes sont ce que les touristes voient en premier », a indiqué le Président pour justifier les travaux sur cet axe routier. Le trajet sur cette voie se fait désormais en 30 minutes contre une heure et demie auparavant. Durant sa prise de parole, la représentante résidente de la Banque mondiale à Madagascar, Marie – Chantal Uwanyiligira a souligné que Nosy Be fait déjà partie des sites de renommée mondiale en matière de tourisme.

Contrôle rigoureux

Le Chef de l’État  s’est montré intransigeant quant au respect des normes dans la construction des infrastructures routières. Dans cette optique, un carottage d’une partie de la route réhabilitée reliant Dar-es-salam à Andapy (appelée également route du cratère) été effectué afin de contrôler l’épaisseur de l’enrobé en bitume qui doit normalement atteindre 5 à 6 cm.  Il a pourtant été constaté pendant le carottage que l’épaisseur de l’enrobé réalisé par la société SYNOHYDRO se limitait entre 3 à 4,5 cm. 

« Les infrastructures routières doivent avoir une durée de vie de 25 ans et non faire l’objet de travaux de réfection toutes les décennies », s’est indigné le Chef de l’État qui a décidé d’annuler le lancement des travaux sur l’axe reliant Hell-Ville et Andilana qui étaient initialement confiés à la société précitée. L’octroi du marché pour les travaux de réhabilitation de cette voie sera ainsi retiré à la société SYNOHYDRO et un nouvel appel d’offres sera lancé. Par la même occasion, il a annoncé que l’axe Fascene – Madiro fera aussi l’objet d’un carottage. « Les travaux seront à refaire en cas de non-respect des normes », a averti le Président. Il n’a pas manqué de lancer un ultimatum à l’encontre de la société BE EGIS INFRAMAD, le bureau d’études qui était en charge du contrôle des travaux.

Après ces infrastructures routières, la délégation présidentielle a procédé à l’inauguration d’une centrale solaire d’une capacité de production d’un mégawatt d’électricité. La délégation poursuivra sa visite ce jour.

 

La Rédaction 

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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